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Un meuble à secrets Jean-François Oeben Table mécanique

Les motifs floraux en marqueterie de bois polychromes évoquent les indiennes, ces toiles de coton importées en Europe par la Compagnie des Indes. Ces ornements décoratifs se déclinent de la mode à l’ameublement. Incitation à l’exotisme, ils étaient très prisés au XVIIIe siècle.

Sous ce plateau coulissant se cache un mécanisme savamment dissimulé. Un seul tour de serrure permet de déverrouiller tiroirs secrets et tablette écritoire garnie de cuir dont l’inclinaison réglable facilite l’écriture ou la lecture.

L’ébéniste flamand Jean-François Œben a créé des modèles de tables dites mécaniques ou à « deux fins », c’est-à-dire à plusieurs usages. Ce meuble convertible sert ainsi de table d’appoint et de bureau.

D’une composition légère et de dimension moyenne, la table d’Œben est un meuble « volant ». Mobile à l’envi, elle prenait place dans des intérieurs cossus et bourgeois.

Lorsque la table a livré tous ses secrets, elle dévoile des compartiments où prennent place le nécessaire à écrire (papier, encre, sable et plumes) et un pupitre.

Les pieds galbés, le plateau et les tiroirs chantournés sont caractéristiques de la fin du règne de Louis XV (1710-1774). D’élégants bronzes dorés agrémentent les pieds et la ceinture du meuble. Cette table est précieuse tant par son contenant que son contenu.